BIOGRAPHIE
Biographie du peintre Youla Chapoval (Jules Chapoval) école de Paris, né en 1919 à Kiev et mort à Paris en 1951 qui s'installa au début du XX e siècle dans la capitale pour se consacrer à la peinture.
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Νé à KIEV en Ukraine, le 3 novembre 1919 dans une riche famille bourgeoise de joailliers. Chapoval est le troisième enfant et seul garçon de la famille qui compte déjà deux filles : Mania alors âgée de 14 ans et Bella de 8 ans.

 

Chapoval Youla enfant

Malgré la période difficile – premières années de la révolution russe – et encore près  d’une guerre sanglante, il aura une petite enfance choyée. Les photos de l’époque montrent un enfant. La famille paternelle est une famille nombreuse : elle compte cinq frères et une sœur. Les deux frères décident donc en 1924 de quitter l’UKRAINE avec leur famille.

Les autres frères CHAPOVAL, à l’exception de l’un d’eux décédé en 1919, resteront en URSS et on les retrouvera, eux ou leurs enfants, à MOSCOU après la guerre. Leur unique sœur, quant à elle partira aux USA. Après une courte pause en Allemagne, Youla et sa famille vont s’installer en France, pays rêvé pour beaucoup de russes de cette époque qui voient en la France le pays de la liberté et de la douceur de vivre.

Ils s’installeront à Paris.  En novembre 1938, il va faire la connaissance de PICASSO  qui par la suite lui témoignera estime et amitié. Cependant, la peinture est encore très loin de constituer son domaine de prédilection.

En 1940, il revient à PARIS la même année et reprend sa vie au milieu d’artistes, de poète et d’amateurs d’art. Il fait la connaissance de Maurice SACHS et de Jean COCTEAU avec lequel il nouera une véritable amitié.

Il abandonne alors médecine et littérature pour se consacrer à la peinture. Il fréquente assidument « La Grande Chaumière » et dessine beaucoup, inspiré notamment par ses amis qui  l’entourent. Il fera plusieurs dessins de DEGOTTEX  ainsi qu’un profil de PICASSO. Le climat se dégrade encore plus pour Youla Chapoval qui est juif, même s’il est issu d’une famille non religieuse comme lui. Aussi après le Grande Rafle du Vélodrome d’hiver, le 16 juillet 1942, il est obligé de se cacher et décide de partir en zone non-occupée. Il suit des cours à l’Ecole des Beaux Arts de Marseille puis  Toulouse où il s’installe un temps.

Début 1944, il fait la connaissance de Jeanne DESPUJOLS dont il tombe amoureux; Elle a 7 ans de plus que lui, est déjà mariée mais en instance divorce et a deux enfants de son mariage. Rien ni fait, pas même l’hostilité et l’antisémitisme du père. Enfin , octobre 1944, c’est le retour à PARIS ! Il y retrouve PICASSO, Cocteau…

Mais s’il retrouve ses amis, il ne reverra plus sa mère et sa sœur ainée. Aucune ne reviendra en fait : Mania sera déportée à AUSCHWITCZ et sa mère, après un internement à Drancy, la rejoindra en août 1943.

La vie continue cependant : après s’être installé dans une pension de famille près de la rue Mouffetard, il décide d’exploiter une restaurant rue de Cluny, acquis par sa future épouse Jeanne. S’y rencontrent écrivains, artistes et hommes politiques ; Georges POMPIDOU lui achètera plusieurs oeuvres, Guy MARESTER, CAMUS, Pierre BLOCH. Roger GRENIER viendra souvent  voir Chapoval dans son atelier.

En juillet 1945, PICASSO lui présente James LORD, jeune journaliste américain amoureux de l’art. Une amitié va naître.

En mars 1946, il fait la connaissance du marchand Henri BENEZIT qui lui achète une vingtaine de toiles et envisage pour lui une exposition l’année suivante. Il souhaite une exposition à la Galerie de France et fait venir chez le peintre un Grand collectionneur, Henri DUTILLEUL, pour préparer l’exposition. En mai 1947, il obtient le 2ème prix de la Jeune Peinture « Prix CARREFOUR » pour l’une de ses toiles intitulée « La petite salière ». Heureux lauréat, il en est néanmoins déçu, considérant que le premier prix attribué à GUIGNEBERT,  aurait du lui revenir.

 

La petite saliere, Youla Chapoval

La petite saliere, huile sur toile, signée et datée en bas à droite, titrée au dos 81 x 100 cm,
Musée d´Art Moderne de la Ville de Paris, octobre-novembre 1964;

Enfin en octobre 1947, le Galerie Jeanne BUCHER s’intéresse à son travail et les rapports avec le petit fils de Madame BUCHER sont excellents et vont permettre l’organisation d’une exposition du 7 au 28 novembre 1947;

Sous l’impulsion de PICASSO, il réalise une série de lithographies chez MOURLOT. L’année 1948 voit ses premières compositions abstraites, rythmées par de longues diagonales ; il participe à une exposition de groupe à la Galerie Jeanne BUCHER  et du 22 Octobre au 22 Novembre à la Galerie Denise RENE qui présente les « Tendances de l’Art Abstrait ». Il est entouré de professionnels ou d’amateurs qui son devenus des amis comme Pierre et Huguette BERES et les époux GRUERE etc…

Son père meurt à l’âge de 75 ans, le 24 janvier 1949 : de toute la famille venue d’UKRAINE, il ne reste donc plus que lui et sa sœur BELLA (mère de Henri Moisset, seul ayant droit du peintre). A la fin de cette année 1949, alors qu’il accusait encore le décès de son père, Youla apprend que sa femme a pris la décision de divorcer. Quoi qu’il en soit, la séparation sera « élégante » et les époux, malgré la procédure de divorce,  maintiendront des relations « amicales ».

Sur le plan professionnel, les choses se présentent de toute autre manière ; en effet, Youla Chapoval connait cette année là un succès affirmé et renouvelé :

 

  • La Galerie JEANNE BUCHER lui consacre une deuxième exposition personnelle du 25 Février au 19 Mars 1949 .
  • Il participe au Salon de Mai et au Salon des Réalités Nouvelles
  • Surtout, il obtient le prix KANDINSKY conjointement avec Marie RAYMOND à la galerie Denise RENE
  • L’État lui achète une œuvre intitulée  « La Houille «
  • Enfin il participe en Octobre à l’exposition de groupe « Les Mains Éblouies «  à la Galerie MAEGHT.

En ces année 1948- 1949, il est totalement prit par un travail acharné et une recherche technique. Les expositions se poursuivent avec succès en 1950 :

  • Du 15 au 31 Janvier 1950, La Galerie Jeanne BUCHER lui organise une nouvelle exposition.
  • La Galerie Denise RENE organise une exposition du 4 au 28 mars 1950 pour présenter les lauréats du prix KANDINSKY 1949, M. RAYMOND – CHAPOVAL.
  • Il participe au Salon de Mai et au Salon des REALITES NOUVELLES et obtient des critiques élogieuses.

 

En août 1950, le Ministère de l’Éducation Nationale le pressent pour la décoration du Lycée Langevin à SURESNES ; son projet sera retenu ce qui lui sera confirmé officiellement par le Ministère le 23 novembre 1950 . Des projets de maquettes pour l’Opéra de PARIS resteront sans suite. Les expositions continuent et c’est ainsi qu’il participe à celle organisée par la GALERIE DENISE RENE qui présente les prix KANDINSKY 1946 à 1950  qui a lieu du 15 Décembre 1950 au 4 Janvier 1951. C’est lors du Salon de Mai en 1951 qu’il est remarqué par le collectionneur Liégeois Fernand GRAINDORGE qui lui achète une œuvre « portant le n° 36 » qu’il lèguera au Musée de Liège à sa mort et qui s’y trouve encore aujourd’hui.

En juin 1951, il quitte l’Avenue Montaigne pour s’installer au 35 avenue Junot. Malgré une reconnaissance incontestée de son œuvre,  Youla Chapoval  ne parvient pas à trouver sérénité et « bonheur ». Le 19 décembre 1951, sa soeur et ses amis WORMS, inquiets de son silence, font ouvrir son domicile. Il est retrouvé mort, allongé dans son lit, un livre à la main : « il paraissait endormi et calme ».

Il serait mort dans la nuit du 16 au 17 décembre.

biographieChapoval-Famille
Chapoval enfant